Une technique paludière unique

Les marais salants constituent depuis toujours un laboratoire à ciel ouvert, et a été largement documenté, dans une démarche pluridisciplinaire, liant scientifiques et communauté. Les pratiques paludières de la région sont sensiblement uniques et diffèrent des autres pratiques d’extraction de sel de la façade maritime, notamment sur les plans techniques, ethno-linguistiques et identitaires.

Que signifie le patrimoine culturel immatériel ?

Le patrimoine culturel immatériel (PCI) englobe des pratiques, gestes et savoirs dont chacun hérite en commun, et qu’il s’efforce collectivement de faire vivre, recréer et transmettre. Patrimoine vivant témoin de la diversité culturelle, le PCI fait le lien entre patrimoine matériel, naturel et les individus. En vue de sa sauvegarde dans le respect des principes du développement durable, le ministère de la Culture pilote un Inventaire participatif national. Cette démarche vise à répertorier des pratiques vivantes grâce à l’aide de communautés, de groupes et d’individus. En cela elle s’apparente à la célèbre convention de l’UNESCO, mais elle fournit également un outil de connaissance pour les publics.

Un savoir-faire reconnu après plusieurs années de travail

Après plusieurs années de collecte, de recherches et de mise en forme menées par Gildas Buron et Anatole Danto, CapAtlantique La Baule – Guérande Agglo a soutenu le processus d’inscription des pratiques et savoir-faire de la communauté paludière locale au titre de l’inventaire national du PCI français. Cet engagement s’est vu récompensé par le Ministère de la Culture en octobre 2024 et la pratique est désormais reconnue au sein de cet inventaire participatif national.

Cérémonie de remise

Tiphaine Alby, Alain Chaigneau, un paludier guérandais et la ministre de la Culture Rachida Dati tenant ensemble le diplôme d’inclusion au patrimoine culturel immatériel lors de la cérémonie nationale du 25 novembre 2024
©Photographie de Chang Martin/Sipa Press.