Quatre œuvres uniques visibles dans les espaces permanents du Musée jusqu’au 5 janvier.

  • La laverie à sel

Peinte sur le vif en seulement trois séances, cette toile capture la machine à laver le sel qui se trouvait autrefois exactement à l’emplacement qu’occupe aujourd’hui le musée. Cet élément emblématique, découvert en 1987 dans les magasins de la Croix de Paix, était la dernière laverie à sel de la presqu’île de Guérande.

Trop dégradée pour être conservée, elle a fait l’objet d’un ambitieux programme de reconstitution mené avec l’École Centrale de Nantes : témoignages, relevés laser 3D, modélisation de 550 pièces, reconstruction à l’identique… jusqu’à la reconstitution de son atmosphère sonore.
La peinture de Boulfray est l’un des derniers témoins de cet objet, telle qu’il existait avant sa disparition, offrant une trace sensible d’un patrimoine technique emblématique.

  • Paysage de marais salants

Dans cette œuvre, le regard de l’artiste embrasse l’étendue des marais salants, avec en ligne d’horizon le clocher de Batz-sur-Mer. Les nuances chromatiques mettent en lumière la flore locale et soulignent la richesse d’un écosystème aussi fragile que précieux. Une peinture qui rappelle le lien vital entre activité humaine et environnement naturel.

  • Marc Nicol, paludier musicien – Un soir au marais

Boulfray rend hommage ici au geste du paludier. On y voit Marc Nicol récoltant le gros sel à l’aide de son las. Au loin, un clocher émerge : une scène ancrée dans les marais salants de Batz-sur-Mer, où la lumière du soir enveloppe le travail quotidien de poésie.

  • Jean-François Lehuédé à la récolte

Cette toile présente une autre scène de récolte : Jean-François Lehuédé sur le marais de Beauvoir, devant un mulon impressionnant, presque monumental. L’artiste saisit le mouvement, le poids du travail et la grandeur du paysage, où se devinent en arrière-plan les marais et le clocher baigné de lumière.

Une reconnaissance patrimoniale nationale

L’entrée de ces quatre tableaux dans les collections du musée, sous l’appellation Musée de France, garantit leur conservation, leur étude et leur transmission aux générations futures. Cette donation renforce la mission du Musée des marais salants : être un lieu de mémoire vivante, où patrimoine technique, histoire locale et création artistique dialoguent et s’enrichissent mutuellement.